“C'est une ligne de plus sur le palmarès, c'est surtout une grande victoire, ma première victoire en IMOCA !”
14.05.2016
Le skipper de Banque Populaire s’impose au terme de 12j 2h 28' 39'' de course menée de main de maître à la barre de son monocoque à foils
Bien installé en tête de flotte IMOCA de The Transat bakerly, Armel Le Cléac’h progresse depuis plusieurs jours déjà vers New York et une victoire en solitaire, qui ne devait pas lui échapper. En coupant la ligne d’arrivée en première position dans sa catégorie, ce samedi 14 mai à 17h 27mn et 39sec (heure française), le skipper de Banque Populaire s’impose au terme de 12 jours, 02 heures, 28 minutes et 39 secondes* de course menée de main de maître à la barre de son monocoque 18,28 mètres équipé de dérives à foils.
À 39 ans, ce navigateur, qui compte parmi les plus grands talents de la compétition océanique, double vainqueur de la Solitaire Bompard Le Figaro et connu pour ses deux places de deuxième sur le Vendée Globe, accroche une ligne de plus à son prestigieux palmarès, après 3 751 milles parcourus à la vitesse moyenne de 12,91 nœuds.
Tout l'art de naviguer en haute mer au meilleur niveau de performance
Ce marin toujours très accrocheur sur l’eau, qui doit son surnom de « chacal » à son âme de compétiteur et sa faculté à ne jamais lâcher morceau, décroche une éclatante victoire, construite mille après mille sur un parcours complexe, à travers de nombreux systèmes météo et transitions rythmées. Autant de pièges et de difficultés, qu’il a négociés au mieux, donnant toute la mesure de son art de naviguer en haute mer au meilleur niveau de performance.
« Ça “foile” pas mal ! »
Aux avant-postes depuis le départ donné le 02 mai au large de Plymouth, le skipper de Banque Populaire prend le leadership trois jours plus tard. Après avoir empanné au large du cap Finisterre, aux abords duquel Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) a été contraint à l’abandon sur une avarie de grand voile, il maintient un cap plein Ouest pour profiter d’un vent soutenu. Il tire alors le meilleur profit de ses appendices porteurs, qui soulagent le bateau lui permettant de voler au dessus des vagues aux allures portantes, pour engranger des milles à haute vitesse. Il dépasse Vincent Riou sur son PRB, avec lequel il livrera un duel digne des plus grandes courses. « Ça « foile » pas mal », lâche-t-il à la vacation du jour alors qu’il est flashé à 22 nœuds ! Il ne lâchera plus les commandes de la flotte, maintenant puis creusant l’écart avec son poursuivant toujours offensif et percutant, qui annoncera plus tard avoir perdu des voiles précieuses.
Pour Armel Le Cléac’h et toute son équipe, ce premier succès à la barre du monocoque IMOCA Banque Populaire vient aussi récompenser la technologie développée autour de ce coursier océanique, lancé en 2015 dans la perspective du Vendée Globe. Comptant parmi les derniers nés équipés de ces fameux foils, Banque Populaire démontre autant son potentiel de performance qu’il prouve sa fiabilité sur le parcours de la Transat Anglaise, d’un rare niveau d’exigence maritime à travers de l’Atlantique Nord.
Armel Le Cléac’h, fort de cette première victoire à la barre de son monocoque IMOCA, remportée lors de la dernière édition en 2008 par Loïck Peyron, confirme plus que jamais qu’il compte parmi les plus grands favoris pour le prochain tour du monde en solitaire, qu’il disputera pour la troisième fois.
Les chiffres de la course
Durée de traversée* : 12j 02h 28mn 39sec
Distance parcourue : 3 751 milles
Vitesse moyenne : 12,91 nœuds
* Le temps de course de Banque Populaire comprend une pénalité de 31 minutes en raison d’un plombage rompu au niveau de l’arbre d’hélice du moteur. Armel Le Cléac’h, qui s’en est rendu compte hier en inspectant son bateau, a aussitôt averti la Direction de Course qui en a informé le Jury International.