top of page

DERNIÈRES BATAILLES SUR FOND DE GUERRE D’USURE

“Il reste 350 milles, soit l’équivalent d’un golfe de Gascogne… Et il peut encore s’en passer des choses ! Il faut rester dans le rythme de la course et ne pas trop se relâcher, parce qu’on peut se faire avoir quand même ! ”


18.05.2016


Deux batailles et deux enjeux : la place de premier des "anciens" chez les Multi50, la victoire chez les Class40


  • Prochaine arrivée : Pierre Antoine (Olmix), à 140 milles, attendu dans la nuit (07h demain jeudi, HF)

  • En Class40, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en peloton-ARSEP), bien lancé pour décrocher la victoire dans la journée de vendredi. Mais gare à Louis Duc (Carac) qui revient en force

  • Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité) à bon port à Saint-Pierre & Miquelon, qu’elle a rallié cette nuit


La situation se décante au sein de la flotte de The Transat bakerly, autant qu’elle s’intensifie pour les neuf solitaires qui ferraillent toujours face aux éléments contraires sur le parcours d’Est en Ouest à travers l’Atlantique Nord. Mais si ces derniers jours de course n’ont pas été avares en avaries sur la route de New York, ça joue toujours autant pour ceux qui se rapprochent de l’arrivée ! Tant du côté des deux derniers Multi50 qui livrent une belle régate entre anciens – Oldies, but Goodies ! -, que du côté des Class40, où Thibaut Vauchel-Camus, bien lancé, n’a pas le droit à l’erreur face à Louis Duc toujours aussi accrocheur.


Ce matin, le skipper de Carac a logiquement pris l’avantage et la deuxième place aux dépens de Phil Sharp (Imerys), brutalement ralenti depuis que sa grand voile s’est déchirée. Bien dans le rythme, fort de la plus belle progression sur les dernières 24 heures, le Normand menace de jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout. En tête, Thibaut Vauchel-Camus sait à quoi s’en tenir face à ce nouveau concurrent direct, qui navigue vite et bien sur sa route décalée au Sud. Le Malouin, s’il peut compter sur son avance de 75 milles, reste sur ses gardes.


« 350 milles : l’équivalent d’un golfe de Gascogne... Et il peut encore s'en passer des choses »


La victoire au terme de ce parcours contre les vents et les courants, tout comme la primeur d’une arrivée spectaculaire à New-York promettent donc de se mériter jusqu’au bout entre ces deux marins. Le dernier sprint d’une guerre d’usure dans des conditions intransigeantes pour le matériel s’annonce à haut risque.Pas question de crier victoire trop vite et de s’emballer dans ce contexte hostile : « Ça commence à sentir le burger, ça sent le confort, une bonne douche, c’est sûr… Mais il reste 350 milles, soit l’équivalent d’un golfe de Gascogne… Et il peut encore s’en passer des choses ! Il faut rester dans le rythme de la course et ne pas trop se relâcher, parce qu’on peut se faire avoir quand même ! », confie celui qui n’a jamais déserté les avant-postes depuis le départ, au large de Plymouth, le 02 mai dernier.


Rien n’est joué et tous reste possible, alors que la course a vu deux de ses sérieux prétendants aux places d’honneur écartés de la compétition lors de cette dernière semaine : Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité) d’abord, qui est bien arrivée à Saint-Pierre & Miquelon cette nuit ; Phil Sharp, ensuite, qui ne peut plus jouer la gagne.


Les derniers routages - et même si la précaution est de mise face à des estimations très versatiles compte tenu de la météo aléatoire et des soucis techniques interférant sur les trajectoires - misent sur des arrivées qui s’échelonnent en moins de deux heures entre les deux premiers. C’est dire si cela s’annonce serré entre Thibaut Vauchel-Camus et Louis Duc, attendus vendredi pour se départager sur la ligne (vendredi 20h, HF), et venir saluer à leur tour la Statue de la Liberté en fin d’après midi, heure newyorkaise.

Comments