“« À présent, le vent commence à rentrer et le bateau commence à cavaler, le bateau marche à 20-25 nœuds et surtout je vois le compteur qui tourne et les milles qui défilent. Cela commence à sentir bon, j’ai du mal réaliser. Franchement, c’est top ! » Gilles Lamiré”
13.05.2016
Les mots de ce vendredi de Gilles Lamiré, Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, Érik Nigon et Paul Meilhat
Gilles Lamiré (French Tech Rennes Saint-Malo) : « Je vais super bien, le bateau aussi. Hier soir, on a franchi une petite bulle. A la tombée de la nuit, j’étais un peu englué, puis on a réussi à s’extirper. À présent, le vent commence à rentrer et le bateau commence à cavaler, le bateau marche à 20-25 nœuds et surtout je vois le compteur qui tourne et les milles qui défilent. Cela commence à sentir bon, j’ai du mal réaliser. Franchement, c’est top ! Sur cette Transat Anglaise, on a énormément de systèmes météo à franchir, cela n’arrête pas et cela va durer jusqu’à l’arrivée. Jusqu’à New York, ce n’est pas encore fini. C’est une course très rythmée et très complète. On n’a jamais le temps de se reposer. J’ai une grande confiance dans mon bateau, il est toujours dans le coup dans des conditions légères, comme dans du vent plus fort. Je ne réalise pas trop encore, même si je sais que je suis en passe de gagner une grande course. »
Quelques petites siestes pour récupérer et un peu de rangement à bord de Banque Populaire, attendu demain en vainqueur dans la catégorie IMOCA
Vincent Riou (PRB) : « Nous avons traversé une bulle cette nuit. Cela ne s’est pas trop mal passé. J’ai été ralenti fortement mais jamais arrêté. J’avais le courant avec moi une bonne partie du temps. Je n’avais peut être qu’1/10ème de nœud mais au moins je ne l’avais pas dans le nez »
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) : « Depuis ce matin, j’essaye d’enchaîner quelques siestes de 30 minutes pour pouvoir recharger les batteries, j’ai vraiment puisé dans mes ressources depuis quelques jours.Pour cette fin de course, je suis plutôt gâté, il fait beau, il y a du vent et un grand ciel bleu, ça glisse avec le soleil ! C’est du portant en ce moment, on est bien débridé, le bateau est plutôt adapté à ce type d’allure, même si, ça va se terminer au près à l’arrivée. Je profite de ces quelques heures de répit pour récupérer, ranger le bateau, j’ai sorti plusieurs voiles depuis le début et préparé mon programme pour les 24 prochaines heures. »
Estomac fragile et cadence infernales à bord du Multi50 Vers un monde sans sida
Érik Nigon (Vers un monde sans sida) : « Après un dernier recadrage, j’ai trouvé le flux de sud-ouest qui indiquait la sortie, et maintenant on est toujours dans ce flux mais qui est monté à 25 nœuds. Au vent de travers, c’est rock’n’roll car il y a de la mer et le bateau a envie de foncer. On réduit alors la voilure et vitesse mais ça bouge dans tous les sens et parfois ça tape en descendant une vague plus grosse qu’une autre. J’ai pu essayé le foc intermédiaire raccroché au mât et ça à l’air de tenir sans souci pour instant
J’ai du mal à fermer les yeux car c’est impressionnant et j’ai aussi du mal à faire chauffer un repas. Pourtant c’est pas compliqué, ce sont des plats cuisinés en barquette… et yaka chauffer ! Mais bon, même si je suis bien amariné, après 11 jours de mer, j’ai toujours l’estomac un peu fragile et avec le stress ça n’aide pas…
La suite du programme devrait être le contournement par le sud (j’espère !) d’une dernière cellule anticyclonique, et donc un virement vers l’ouest pour passer en dessous dimanche (…)
Bonne fin de semaine à tous. Ici, les cadences sont infernales, même le week-end et les jours fériés. J’espère que mes collègues sont sympas et gèrent tous les soucis en mon absence ! On avance vers #UnMondeSansSida, merci de votre solidarité
Érik sur le Voilier au Ruban Rouge qui tangue, qui vire… »
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