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PAROLES DE SKIPPERS

“« On n’a pas de foils sur les Multi50 et c’est handicapant, c’est un peu comme si tu voulais attaquer un glacier sans crampons ! Avec Karine et Eric (Fauconnier et Mas, ses routeurs, ndlr), on cherche une solution alternative, qui évite le près. Il faut trouver un petit trou, une petite voie qui nou”

11.05.2016


Les vacation de Lolou Roucayrol, victime d’une avarie de dérive, de Vincent Riou et Phil Sharp, en 2è position chez les IMOCA et les Class40


Lalou Roucayrol (Multi50-Arkema) : « J’ai cassé ma dérive ce matin. Je ne sais pas si j’ai touché un truc, parce qu’au moment où ça s’est passé, le bateau n’avait pas de vitesse. Il est tombé dans une vague quand j’étais en train d’envoyer un ris dans ma grand-voile. J’ai entendu comme un choc, un bruit de carbone qui craque. Je me suis dit que c’était un bras, je suis allé voir les bras de liaison, j’ai fait le tour, je n’ai rien vu, la dérive était encore en place, donc je n’ai pas fait plus gaffe. J’ai continué ma manœuvre, et au moment de repartir, je me suis dit que c’était bizarre, qu’il y avait un truc qui n’allait pas ; et c’est là que j’ai vu que la dérive avait disparu.


On n’a pas de foils sur les Multi50 et c’est handicapant, c’est un peu comme si tu voulais attaquer un glacier sans crampons ! On est en train de travailler avec Karine et Eric (Fauconnier et Mas, ses routeurs, ndlr) une solution alternative, une route avec pas trop de près, parce on n’est pas capable aujourd’hui de remonter dans le vent de façon convenable. Il faut trouver un petit trou, une petite voie qui nous permette de rallier New-York aux allures débridées.


C’est vraiment décevant parce qu’on commençait à toucher les bénéfices d’être parti dans le Nord, il y avait deux-trois voies qui commençaient à s’ouvrir, assez intéressantes pour nous. Cette nuit, on a eu une bonne gestion dans le front d’une dépression, avec un virement dans la dépression et le retour de la vitesse depuis hier toute la journée. »


« Le scénario pour les jours qui viennent, c’est un long bord tribord amure avec une petite bulle anticyclonique. On ne sait pas encore si on va passer à l’Est, à l’Ouest, ou au milieu. Ce sera le dernier juge de paix de cette transat. Le bateau et le bonhomme sont à 100%. On ne lâche pas le morceau, parce que cela ne fait pas partie des habitudes de la maison ! » Vincent Riou


Vincent Riou (IMOCA-PRB) : « La nuit a été plutôt calme. Tout va bien à bord de PRB même si les conditions météo sont complexes, mais ce sont celles qu’on a l’habitude de rencontrer quand on se rapproche de la côte des US. C’est endroit très compliqué, avec des chocs thermiques d’eaux et d’airs et une météo qui évolue vite. Armel (Le Cléac’h) a pris un peu d’avance, il est un peu en puissance. Cette transat est conforme à ce qu’on était venu chercher avec beaucoup de transitions et beaucoup d’engagement. Cela reste une course difficile, plusieurs fois par jour, il faut tout remettre sur la table, et c’est reparti !Le scénario pour les jours qui viennent, c’est un long bord tribord amure avec une petite bulle anticyclonique. On ne sait pas encore si on va passer à l’Est, à l’Ouest, ou au milieu. Ce sera le dernier juge de paix de cette transat. Le bateau et le bonhomme sont à 100%. On ne lâche pas le morceau, parce que cela ne fait pas partie des habitudes de la maison ! On est à fond pour continuer à prendre du plaisir comme depuis le début.J’ai vu que François (Gabart) et Thomas (Coville) ont livré une bataille acharnée autour de l’anticyclone des Açores, c’est une série où il n’y a pas beaucoup de monde, mais ils ont montré qu’il n’y a pas besoin d’être nombreux pour donner lieu à une belle bagarre. À la fin, c’est François qui gagne. Il est un peu énervant, mais il a énormément de talent ! Bravo ! »


Phil Sharp (Class40-Imerys) : « La dernière nuit j’ai réussi à récupérer pas mal de milles : je n’ai pas beaucoup dormi et j’ai passé mon temps à régler le bateau. De me retrouver deuxième a été le plus beau cadeau ce matin !On dirait que la météo restera instable jusqu’à l’arrivée à New York. Avec encore 1300 milles à faire tout est tellement imprévisible. Je suis actuellement sans vent, avec un gros nuage sur moi, il pleut. Je dois me retrouver dans un système météo légèrement différent par rapport aux autres… C’est inconstant et incertain !

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