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PIERRE ANTOINE SUR LE PODIUM !

“« Une transat anglaise n’est jamais facile mais celle-ci a pour l’instant été vraiment dure sur la route Nord »”


19.05.2016


L’incertitude aura été totale pour l’octroi de la troisième marche du podium entre le Nordiste Pierre Antoine et le Sudiste Erik Nigon…


Finalement après 16 jours 14 heures 29 minutes et 23 secondes, Pierre Antoine s’est adjugé la troisième place de The Transat bakerly avec seulement une quinzaine de milles de marge sur Erik Nigon ! Le skipper d’Olmix avait choisi dès le départ de Plymouth une route proche de l’orthodromie (route directe) et son trimaran a parcouru le plus court chemin pour rallier New York avec 3 721 milles au compteur.


Arrivé mercredi 18 mai à 23h 59’ 23’’ sur la ligne d’arrivée mouillée par la Sandy Hook Pilot Association (soit 5h 59’ 23’’ heure française ce jeudi 19 mai), Pierre Antoine a probablement été le solitaire le plus secoué de toute la flotte : il optait en effet pour l’Ouest dès les premiers milles quand tous les autres concurrents, monocoques ou multicoques, partaient vers le Sud pour éviter la première dépression déboulant violemment vers l’Islande. Mais cette trajectoire la plus courte était aussi la plus mouvementée avec quatre perturbations actives. Au point que Olmix a dû finir avec un morceau de dérive, l’appendice ayant été cassé il y a deux jours… À la vitesse sur l’eau de 9,34 nœuds, Pierre Antoine concède 4j 07h 09’ 06’’ au vainqueur dans la catégorie Multi50, Gilles Lamiré.


"En Multi50, il y a un peu deux catégories de bateaux entre les modernes et les anciens comme le mien ou celui d’Erik Nigon."


« C’est un vieux trimaran, inspiré par l’école américaine qui avait ouvert la voie des multicoques océaniques. La première fois que j’ai traversé l’Atlantique, c’était en trimaran ! En Multi50, il y a un peu deux catégories de bateaux entre les modernes et les anciens comme le mien ou celui d’Erik Nigon. Là, cette fois, les derniers jours de course ont été copieux… Ce n’était pas simple, car le challenge c’était tout de même d’arriver avant Vers un monde sans Sida ! Et ça a été chaud jusqu’au bout avec les deux routes les plus extrêmes. La route Nord que j’ai emprunté est plus courte, mais plus complexe du point de vue météo. Mais c’était une traversée riche et intéressante. En fait, chaque traversée est une nouvelle aventure… La première dépression au large des Açores, je suis passé juste dans son Nord et c’était un exercice ! Un peu brutal. Et ensuite, le scénario n’a pas cessé de changer jusqu’à la petite perturbation de la nuit dernière d’hier qui m’a permis de distancer un peu Erik Nigon. Surtout avec mon problème de dérive cassée… J’ai eu un peu de chance sur ce final : si j’avais à tirer des bord, je ne serais pas encore arrivé ! C’était un peu une course par élimination… Alors une troisième place chez les Multi50, c’est bien. »

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