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Paroles de navigatrices

Elles seront six à s’élancer sur la 15e édition de The Transat CIC dimanche prochain. Chantier, préparation, état d’esprit, enjeux, objectifs : elles se confient avant le grand départ.


Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence) : « Ce ne sera pas de tout repos ! »

 

« Mon objectif est assez basique : c’est plus que jamais de faire les courses et d’aller au bout. Je dois encore assurer ma qualification pour le Vendée Globe et j’ai envie de naviguer. L’idée, c’est aussi d’être le plus homogène possible dans mes prises de décisions, de retrouver de la confiance. Nous avons remis l’ancienne paire de foils, la V1 : ce sera un peu frustrant forcément parce qu’ils fonctionnaient bien au près, mais c’est pour préserver les nouveaux en vue du Vendée Globe. The Transat CIC sera une course difficile avec l'enchaînement des systèmes météos, le Gulf stream, la difficulté d’approcher les côtes américaines… Il faudra faire le dos rond, ce ne sera pas de tout repos ! Et je trouve que c’est trop cool d’arriver à New York et d’y aller avec ce moyen de locomotion. »



Samantha Davies (Initiatives Coeur) : "il va y avoir une belle bagarre"

« J’ai de la chance parce que je n’ai pas d’objectif à part de prendre le départ. Une fois que je l’aurai pris, je serai qualifiée pour le Vendée Globe. Ça me libère beaucoup parce que je n’ai pas besoin de faire le retour ni des milles. Je n’ai pas de pression, c’est vraiment cool. Mon gros objectif est d’engranger de la confiance pour le Vendée Globe en poussant mon bateau et moi-même le plus possible pour bien le tester. C’est forcément un objectif de performance parce que j’ai envie d’essayer d’aller le plus vite possible. Je sais que j’ai un super bateau qui est parmi les meilleurs mais ce n’est peut-être pas le plus rapide non plus. Il y a une génération de bateaux un peu plus performants que le mien. J’ai un objectif raisonnable. J’aimerais bien être dans les 5-10 premiers. SI je rentre dans les 10 je serais contente. Il y a tout un groupe assez équivalent. Je pense qu’il va y avoir une belle bagarre avec une dizaine de bateaux » 




Violette Dorange (Devenir) : « une phase de préparation plus poussée »  


« Je me sens plutôt bien. C’est rigolo d’être à domicile, il y a un peu moins de stress, on profite un peu plus… Pour mo,i cette course, c’est avant tout un gros entraînement pour le Vendée Globe. C’est un parcours différent de ce qu’on a l’habitude de faire avec de la difficulté, des conditions sans doute engagées… Après une année où je me focalisais sur la qualification pour le Vendée Globe, je débute une phase de préparation plus poussée. Mon objectif, c’est de trouver les petits réglages et optimiser le bateau. Je me sens bien à bord, ce bateau est génial, simple et rapide. L’idée surtout, ce sera d’aller au bout. En parallèle, on cherche encore des financements et un partenaire-titre au bateau. L’équipe continue à chercher et me permet de me focaliser sur la préparation sportive. J’espère qu’on arrivera à trouver prochainement. »




 

 Isabelle Joschke (MACSF) : « veiller à ne pas être dans le rouge »

 

« La première course de l’année arrive très tôt dans la saison, il a fallu faire un chantier conséquent donc la plage d’entraînements et de préparation a été courte. C’est toujours plus facile quand on a du temps pour s’entraîner, se confronter à des conditions différentes, s’acclimater physiquement au bateau. Mon objectif premier est de m’appuyer sur mes capacités d’adaptation pour naviguer au mieux. Ce sera ma dernière transatlantique avant le Vendée Globe donc ce sera intéressant de se retrouver dans des conditions similaires au tour du monde. J’avais disputé The Transat CIC il y a huit ans en Class40, c’était la course phare de l’année. Là, c’est plutôt un entraînement grandeur nature pour le Vendée Globe. J’ai envie de veiller à ne pas me mettre dans le rouge, à rentrer progressivement dans la course pour réussir à donner le meilleur de moi au bon moment ».




 

Justine Mettraux (Teamwork-Team SNEF) : «  il peut y avoir du jeu tout au long de la course »

 

« Cette transatlantique, je la vois surtout comme la dernière partie de la qualification au Vendée Globe, donc je veux être sûre de la terminer et d’aller au bout. Nous avons une nouvelle paire de foils; qui a été construite dans le moule de DMG-Mori. On a une petite idée du gain en performance. Là, ce sera l’occasion de les tester, de valider les systèmes et de trouver les bons réglages. C’est une course où il n’y a pas forcément de gros coups à faire mais on peut toujours tenter de petits décalages, des prises de risque dans les enchaînements et les passages de fronts. Il peut y avoir du jeu tout au long de la course. Le classement n’est pas une priorité, ce qui compte, c’est la manière de naviguer, le fait de faire les bons choix et de bien m’adapter à la situation. »


Amélie Grassi (La Boulangère Bio, Class40) :  « j’y vais pour être performante ! »

 

« Après une saison avec beaucoup de double, j’avais vraiment envie de regoûter au plaisir de la course en solitaire. Cette transatlantique reste dans l’imaginaire des sportifs et des marins pour son caractère mythique. Ce sera rude : contrairement aux transats classiques, il n’y aura pas une deuxième partie de course sympa dans du vent chaud et favorable ! On sait pertinemment qu’il y aura une belle bataille jusqu’au bout. Il sera important de bien prendre soin du bateau et d’être vigilante en permanence. Le niveau de jeu est très élevé, il y a de super compétiteurs. J’aimerais terminer dans les cinq premiers, même si la concurrence est rude. C’est une régate dynamique et stimulante, ce ne sera pas facile de tirer son épingle du jeu. Mais j’y vais pour être performante ! »




 


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